Donc reprenons l’article précédent, ‘’si tous ces braves gens qui se sont ingéniés pour les religions à créer, à inventer, à construire, à lutter, à souffrir, s’étaient trompés ? ’’
Tout être vivant est organique jusqu’à sa mort qui le dégrade pour redevenir les éléments de base, (C, H, O, N, etc.). Vu sous cet angle on peut dire que nous sommes quasiment éternels. En effet, les atomes constituants nos organismes font trois petits tours dans notre temps de vie, puis repartent ailleurs vers d’autres destinés. Toute chose inerte est minérale (pierres, terre etc.). Il faut garder en tête que notre planète et elle seule, fournit tous les éléments qui construisent l’édifice de la vie. Elle est donc constituée elle-même de ces mêmes éléments. Aussi l’assimiler à un être vivant n’est peut-être pas si utopique. On pourrait l’assimiler à un corps vivant fait de matières en fusion, une peau ou écorce, un système sanguin fait de fleuves et d’océans, d’un poumons avec son atmosphère. La vie ne se manifester pas seulement sous la forme d’un corps possédant une tête, un tronc et des membres. La preuve en est : les protozoaires.
Bien des personnes se sont posées la question avant moi. Un certain James Lovelock a conçu une hypothèse scientifique permettant de considérer que les systèmes vivants de la Terre appartiennent à une même entité régulant l’environnement de manière à préserver les conditions favorables à la vie : (hypothèse Gaïa). , un » tout » comparable à un » organisme » autorégulé dont il nous resterait à comprendre ce que James Lovelock appelle la » géophysiologie » ? L’hypothèse Gaïa est maintenant considérée avec beaucoup de sérieux : il est devenu évident que la vie est affectée par l’environnement (la terre), mais qu’elle l’affecte aussi en retour, et souvent de manière à maintenir des conditions qui lui sont favorables. Il y aurait donc symbiose entre la terre et la vie sur terre.
Jusqu’ici tout va bien. Mais voici le pavé dans la marre. Et si notre planète terre avait une conscience, et tous les réflexes nécessaires pour sa protection ?
Qu’est-ce que l’humanité pour la terre ? J’utiliserai une métaphore très caricaturale, d’un chien et ses puces.
Il était une fois deux puces qui arrivèrent on ne sait comment sur un chien. Après exploration du lieu, elles décidèrent de l’appartenance de l’animal pour cela elles se firent la guerre et s’approprièrent les territoires du corps du bienfaiteur. Jusque là le clébard ne s’aperçut de rien et mena sa vie de chien. La faim se faisant sentir, les deux protagonistes commencèrent à lui becqueter le dos mais une fois repues et après maintes trêves, pour occuper leurs soirées elles décidèrent de pérenniser leur espèce. De temps en temps Médor se grattait bien ou se mordillait sans que cela ne gêna les occupantes. Mais voilà, le nombre de puces allant croissant commença à déranger le cabot d’autant qu’une espèce de prurit cutané se développa d’abord sur le dos puis affecta peu à peu tout le corps de l’animal. Bien sûr cela mit du temps à se produire. Mais un jour le toutou péta les plombs et trouva mille moyens pour se soulager. (Méthode des renards ; entrer dans l’eau à reculons ; appel à des singes grands spécialistes de l’épouillage ; DDT etc.). Les puces adeptes d’un Zarathoustra prônant une philosophie de la gaieté, de la danse et de la légèreté plutôt que de l’esprit de pesanteur et de sérieux, finirent par être exterminées.
Moralité ; Plutôt que de considérer l’être Médor, ces crétines ont tout simplement occulté cet hôte qui possède un corps et une sensibilité. En oubliant de regarder sous leurs pattes elles ont signé leur arrêt de mort.
Pigé ? le clébard c’est la terre, les puces l’humanité, le prurit le développement économique.
D’accord, c’est simpliste, incomplet et le récit s’adresse à des gamins de trois ans, mais le pavé est toujours dans la marre. La terre est-elle une entité sensible ? Réagit-elle aujourd’hui pour sa propre protection ?
On se fout pas mal de la réponse, l’important c’est la question non ?
DS
Comments by Dominique Sidrac