Qui n’est pas persuadé de contribuer à la sauvegarde de la planète en triant ses déchets, en étant plus respectueux de l’environnement ? Quelle Terre laisserons-nous à nos enfants ? Question récurrente qui donne l’illusion d’avoir réellement appréhendé le nouveau paradigme qui régira les vies futures.
Mais d’abord on sauve qui ? la Terre ? pas du tout, la Terre vivra bien après nous et elle se moque pas mal d’avoir ou non des êtres vivants à sa surface. A t’on jamais vu la Lune, Mars ou encore une autre planète faire la gueule parce qu’elles n’abritent aucun monde vivant organique ? Pensons nous vraiment que même toutes les bombes atomiques aidant, on fera exploser le globe ? Quelle prétention, on ne le fera pas même bouger de son axe d’un seul petit degré. Non, si on doit sauver quelque chose c’est d’abord nous-mêmes et toute vie aussi minuscule soit-elle. Alors commençons par savoir ce que parler veut dire et revenons à notre idée première en modulant le propos qui nous tient à cœur; « quel système de vie laisserons-nous à notre descendance » ?
Ce qui est déjà bien c’est que l’humanité a pris conscience des dégâts qu’elle peut causer et les éléments naturels nous poussent à une éthique que nous aurions dû suivre depuis déjà longtemps. Nous sommes devenus responsables (hum!).
Soyons réalistes, grattons un peu cette petite croûte de bonne volonté et il apparaitra que nous persévérons dans la destruction de la planète (pardon dans notre destruction). Oui nous en sommes conscients mais malgré nous, nous refusons d’y croire, ou alors on opte pour la procrastination. La vie est tellement facile avec l’hyperconsommation.
Nos sociétés sont consuméristes. Avec la publicité, elles créent des besoins artificiels et rendent les populations dépendantes. Nous sommes ainsi sans cesse insatisfaits de ce que nous possédons et nous cherchons à satisfaire notre manque avec ce que nous ne possédons pas encore.
Alors on fabrique de l’inutile en quantités monstrueuses.
On comprend aisément pourquoi, quand on pose comme postulat que le cerveau est un morceau de pâte à modeler qui prend la forme des idées avec lesquelles on le pétri. Ce qui veut dire que tant qu’on sera soumis aux sollicitations extérieures (pub), on consommera sans raison, et par voie de conséquence on détruira le monde organique.
Donc, supprimons l’hyperconsommation que génère le capitalisme. Mais là, on se heurte au mur de l’argent ou plutôt au mur du pouvoir. Et le pouvoir en l’occurrence est détenu pas les USA, la Chine, l’Inde, la Russie qui ont pour concept l’indéfini de l’accumulation de valeur, donc pour essence d’ignorer toute limite. Ces nations ne vont donc pas s’inventer une limite “de l’intérieur”.
Si notre planète aujourd’hui s’enflamme, nous nous doutons des raisons même si rien n’est absolu. S’agiter, pousser des cris d’orfraie ne rembobinera pas le film pour autant. Rendez-vous dans un siècle pour constater l’évolution.
DS
Comments by Dominique Sidrac