Les catastrophes climatiques font depuis belle lurette les choux gras des médias. On aurait pu penser que les téléspectateurs banaliseraient ces diffusions en directe à force de récurrence d’images montrant les dégâts causés par les inondations, incendies, effondrements, sècheresses. Bien au contraire, les réactions s’amplifient tout simplement parce que chacun d’entre nous se pose la question de savoir quand le malheur viendra nous surprendre à notre tour. Quand serons-nous touchés dans nos corps, dans nos biens ? Les répits climatiques nous amènent à constater un élan de solidarité bien réel. D’abord parce qu’il prend tout son sens après les grands malheurs mais aussi maintenant parce qu’il devient une espèce de placement, une anticipation à ce qui va inexorablement nous arriver puisque tout cela gagne en ampleur et en étendue. Nous constatons quotidiennement notre impuissance du moment, notre faiblesse vis-à-vis de la nature.

Pourtant à bien y réfléchir, cette nature c’est bien nous qui l’avons modelé. Certes nous n’en savions rien, nous ne nous apercevions de rien car il a fallu un bon siècle pour y parvenir. Spectateurs de nos actions, c’est ce que nous sommes aujourd’hui. Est-il exagéré de dire que nous avons fait de la terre un monde inhabitable, invivable, ingouvernable et même incompréhensible ?

La cause ? un système économique pervers. L’évolution d’un capitalisme d’abord mesuré vers une mondialisation exigeant la rationalisation à outrance de tout ce qui peut être rentable financièrement, reléguant pour y aboutir l’homme au rang d’animal domestique. Le monde vit la dictature de la finance derrière laquelle les grands bénéficiaires anonymes vivent cachés.

Crier haro sur le baudet en désignant comme responsables ces milliardaires qui aujourd’hui voient comme échappatoire leur exile vers d’autres planètes, me semble un peu facile. N’oublions pas que ce qu’ils sont devenus aujourd’hui, c’est fait avec la bénédiction des autres classes sociales qui les ont adoubés parce qu’elles y trouvaient leur compte. Le constat est que le progrès social voulu par tous, est le déclencheur des catastrophes que nous connaissons maintenant.

Était-ce inéluctable ? Probablement. La planète était vue comme un infini qui ignorait le mot saturation. Mais le plus grave c’est aujourd’hui, alors que nous sommes parfaitement avertis des conséquences et de l’aggravation du dérèglement climatique, nous restons à observer, à mesurer à être spectateur de ce qui nous détruit sans prendre de décisions efficaces. Pouvons-nous encore agir quand les grands consortiums tiennent les cordons de la bourse. Pour eux, faire un pas vers une baisse des profits est impensable. Le pourraient-ils seulement ? ce n’est plus une question de choix politique. Les gouvernements ne sont plus qu’un théâtre de Guignol à l’intérieur duquel les ficelles sont tirées par le capital.

Le progrès a évidemment facilité la vie de l’homme cependant si le numérique est venu soulager le travail de l’homme, on voit bien maintenant qu’il est incapable de contrer les phénomènes nocifs de la montée de la température du globe avec comme conséquences la fonte des glaces, ou les phénomènes météorologiques que nous subissons.

Alors n’y a-t ’il rien à faire ?

Le plus urgent est de mettre un frein à l’aggravation du problème météorologique que nous subissons aujourd’hui. Je crois sincèrement que le XXIème siècle tout entier ne sera pas de trop pour cela si nous agissons dans l’immédiat. Le drame est que les grandes nations exportatrices de biens n’ont comme action, qu’une simple posture de bonne volonté ‘’écologique’’.

En conclusion je voudrais rappeler qu’au cours des siècles les peuples ont toujours su se défaire du joug qu’imposaient les systèmes politiques qu’ils aient été totalitaires, dictatoriaux, monarchiques, théocratiques, communistes. Il ne faut pas s’illusionner avec les systèmes démocratiques qui ne donnent finalement que l’apparence d’une grande liberté mais qui est taillée sur mesure pour le système économique du capital mondialisé bloquant la souveraineté économique des peuples. Chaque système connait des failles et des exubérances. La soif de possession et de pouvoir a raison des meilleures intentions collectives.

Comment reprendre les rênes de notre économie ? relisons notre histoire de France depuis Clovis.

DS