La transition écologique est nécessaire mais qui sait aujourd’hui comment elle peut se faire sans léser les classes sociales les plus modestes ni sombrer dans une béate idéologie sans concession ? partir du postulat que tout le monde sait faire du vélo, peut grimper des côtes en pédalant, ou encore est capable d’affronter tous les éléments extérieurs perché sur une selle, est une vision primaire qui pénalise les 4/5ième des populations. Les laissés pour compte subissent de fait l’augmentation de la taxe carbone parce qu’on ne veut pas considérer l’éloignement des centres urbains pour cause de logements chers. La Convention citoyenne créée il y a quelques temps livrera bientôt ses conclusions et proposera des mesures qui auront pour objectif une réduction des émissions de gaz à effet de serre sans pour autant appauvrir des catégories de citoyens.

Le problème essentiel est la transition vers une nouvelle consommation, une nouvelle production. Beaucoup risquent de travailler pour seulement subsister laissant par la force des choses, la production des biens et services en tant qu’œuvre commune. Une dualité dans le monde du travail risquer d’apparaître, les bons travailleurs qui seront en phase avec la réduction des gaz à effet de serre et les autres dont les techniques de production n’auront pas trouvé de substituts mais toujours nécessaires à l’économie. A côté de cela la décarbonation produira faillites et chômage. Le phénomène même s’il n’est pas propre à une nouvelle orientation de la production nécessitera que l’Etat instaure un revenu ‘’universel’’ et un partage du travail afin d’éviter l’émergence de deux sociétés parallèles, l’une productive et l’autre pas.

Cette nouvelle politique économique nécessitera des moyens de mise en œuvre suffisants permettant d’associer à la fois objectifs sociaux et environnementaux. Elle ne pourra se faire que par la concertation citoyenne. L’enjeu est trop important pour la laisser aux simples mains de quelques politiciens.  La transition pour le climat ne sera réussie que si elle est sociale donc gérée directement par les citoyens.